Jamais seul

Premier post sur ce sujet, sans hésitation, le message est clair : lorsque l’on se sent en souffrance, y compris au travail, il s’agit d’abord de sortir de l’isolement, ou de ne pas s’y enfermer, et il faut parler.

Heureusement, le sujet de la souffrance au travail n’est plus tout à fait tabou maintenant. Un certain nombre de professionnels sont sensibilisés et mobilisés sur ce sujet, et des dispositifs ad hoc sont mis en place, dans les entreprises et ailleurs.

Mais avant même de faire appel à ces dispositifs, avant même de ressentir de la souffrance, ou de faire un lien entre une situation professionnelle et différents signes (fatigue, tristesse, colères, somatisation, troubles du sommeil ou de l’appétit, perte de concentration, de l’envie, dévalorisation, …), avant même que cela aille mal en quelque sorte, il s’agit de prendre garde à l’isolement et aux sentiments de solitude et d’impuissance qui peuvent monter peu à peu.

L’organisation du travail, le rythme et les contraintes de l’époque favorisent bien souvent le cloisonnement et le clivage. Même au milieu d’une foule, même dans un open space ou à la grande messe annuelle de l’entreprise, on peut se sentir seul, radicalement, tragiquement seul. Bien sûr, chacun a le droit, en fonction de sa nature et de son tempérament, de profiter aussi, s’il le veut, de moments de solitude, et de l’exercice solitaire et autonome de son travail. Mais même lorsque l’on est de nature solitaire, il est bon, capital même de savoir avec certitude et d’éprouver que l’on peut compter sur des soutiens, qu’il y a autour de nous des semblables et du répondant, que notre travail s’articule à d’autres.

Alors, il faut prendre garde à cette pente assez naturelle à notre époque, qui nous amène vers l’évanouissement progressif du lien social, de cette certitude que quoi qu’il arrive, il y aura pour nous un autre, semblable et bienveillant.

Et lorsque l’on commence à peiner, à être en souffrance, il s’agit de pouvoir en parler. A des proches, à des collègues, ou à la hiérarchie, si c’est possible ; Aux représentants du personnel, ou au CHSCT, si on le souhaite. Au médecin du travail, et à votre médecin traitant dans tous les cas : ces échanges sont couverts par le secret médical ; et il fait partie des missions du médecin du travail que de prévenir et d’éviter la dégradation de la santé des travailleurs ainsi que de conseiller les différentes instances de l’entreprise dans le domaine des conditions de vie et de travail.

En attendant d’autres articles sur cette thématique, je vous propose les liens suivants, institutionnels s’il en est, mais qui peuvent donner quelques repères :

http://www.travailler-mieux.gouv.fr/Stress-les-risques-psychosociaux.html

http://www.anact.fr/

 

 

 

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